Au XIIème siècle apparaît au japon une pratique qui fascine et horrifie les occidentaux : le suicide rituel. Officiellement abandonné en 1868, il n’empêchera pas des militaires japonais de le pratiquer alors que la capitulation du Japon se profile en 1945. L’écrivain Yukio Mishima y aura recours en 1970. Le fort taux de suicide que l’on constate au Japon est représentatif de l’héritage culturel des samurais, qui ont introduit sa pratique dans la culture japonaise.
Les termes Seppuku et Harakiri
Les mots Seppuku et Harakiri désignent, l’un comme l’autre, le même rituel. Seppuku est le mot formel que l’on utilisait dans les textes et documents officiels. D’après Christopher Ross, écrivain auteur de « Mishima : Voyages à la recherche d’un samouraï de légende » (Le Yukio Mishima cité plus haut), Harakiri était une expression populaire utilisée oralement. Ils se traduisent respectivement « couper » « ventre » et « ventre » « couper ».
La signification du Seppuku
Le seppuku était un rituel pratiqué pour racheter l’honneur d’un samouraï, qui est, rappelons-le, un noble. L’honneur était tout pour un samouraï et pour sa famille. Celui qui avait commis une faute grave ne pouvait plus être considéré comme tel, chose impensable. Il fallait alors au pêcheur se suicider selon un rituel très codifié pour se racheter. Cette pratique était sacralisée au point que l’auteur du livre « Le code du samouraï », Inazo Nitobe, rapporte qu’il arrivait que certains se suicides pour un oui ou pour un non. Il aborde même ce sujet en le titrant ainsi : « Les institutions du suicide et de la réparation ». Le seppuku devenait une façon honorable de mourir. Ses bretteurs ne pouvaient se satisfaire de ce que nous appelons aujourd’hui une « belle mort ».
Execution du rituel
Lors d’une cérémonie très codifiée, le samouraï « condamné à mort » s’agenouillait. La veste ouverte, il s’enfonçait un couteau dans l’estomac. Selon la variante, le guerrier se tranche horizontalement ou verticalement, mais peut aussi se trancher horizontalement ET verticalement. Une fois cette épreuve réalisée, le « kaishaku » tranche la tête de l’homme assis. Le « kaishaku » ou « kaishakunin » n’est pas comparable à un bourreau en ce sens qu’il est choisi parce qu’il est soit un ami proche du samouraï, soit un proche digne de confiance, soit un honorable adversaire. Il doit également être un épéiste aguerri, puisque le mouvement doit être parfait et la tête du guerrier tranchée net.
Pour plus d’informations, je vous invite à consulter les sources
Livre | Le code du samouraï de Inazo Nitobe
Wikipédia | Seppuku