César est lui-même à l’origine de la guerre des Gaules. Cela dit, il s’est particulièrement appuyé sur la rivalité pro romaine et anti romaine chez les gaulois.
Voyons comment c’est arrivé :
Le système politique romain est conçu de telle façon que les citoyens les plus pauvres le deviennent de plus en plus à mesure que l’Empire s’étend. Si ce n’est pas une volonté du système, c’est du moins le résultat produit.
Les esclaves sont en effet de plus en plus nombreux et sont moins coûteux qu’un homme libre. La part de chômage chez les citoyens s’accroit alors inexorablement, augmentant la pauvreté.
Le système politique romain autorisait tous les patriciens (une noblesse composée d’environs 300 familles) et plébéiens (le peuple qui est composé de chevaliers, notables et citoyens) à voter. Les femmes, enfants et esclaves étaient exclus. La majorité des plébéiens vivaient hors de Rome, seule ville où l’on pouvait voter ! On estime le taux d’abstention de la plèbe de 80 à 90%, puisqu’elle ne pouvait se rendre facilement à Rome.
Difficile alors de faire bouger les lignes, d’autant plus que les intérêts des patriciens sont protégés par à un système de reproduction social bien ancré.
La politique romaine avant la guerre des Gaules se divise en 2 camps :
1/ Les Populares, qui sont favorables aux réformes (redistribution des richesses entre les citoyens)
2/ Les Optimates, qui veulent maintenir les choses en l’état (récompense les meilleurs citoyens)
En -82, l’opposition Populares / Optimates va jusqu’à la guerre civile.
Les Populares sont durement réprimés par Sylla, représentant des Optimates.
A la mort de Sylla, Jules César arrive à Rome et gravi rapidement les échelons politiques, animé par la vengeance et appuyé par le riche Crassus.
C’est dans ce contexte que les gaulois appellent Rome à l’aide lorsque les germains franchissent le Rhin pour se diriger vers les peuples gaulois Éduens et les Seqens.
César invite alors le chef germain, auquel il propose des avantages politiques et commerciaux pour mettre fin aux agressions. Le chef germain accepte, et cesse d’attaquer.
César cherche malgré tout à déclencher une guerre pour augmenter son prestige et s’arroger la faveur du peuple. Mais à cette époque personne ne veut entrer en guerre contre la République romaine.
César prétexte alors un mouvement du peuple Helvètes qui s’apprête à passer en territoire romain pour fuir les attaques des germains.
Or, si les Celtes fuient ce territoire, l’Empire romain aura une frontière directe avec les germains considérés comme des barbares, alors que les Celtes sont en bons termes avec les romains. Il faut donc que les Helvètes gardent leur terre.
César fait lever 40 000 hommes et attaque les Helvètes à Genua (Genève). Il leur barre la route. Les Helvètes sont alors contraints d’entrer sur le territoire des Éduens.
Chez les gaulois, migré est habituel. César ne peut donc pas compter sur les autres peuples de Gaules pour s’opposer au passage des Helvètes.
A cette époque, le monde gaulois, frontalier de l’Empire, est divisé sur la question romaine. Il y a les pros romains et les antis romains.
S’est alors qu’un chef pro romain, souhaitant renforcer son partenariat commercial avec l’Empire, prend l’initiative de demander à César sa protection.
César a enfin un motif de guerre suffisant pour attaquer les Helvètes qu’il vainc et chasse vers leur territoire.
On estime que 100 000 à 150 000 Helvètes reviennent sur les 350 000 initialement partis.
Mais la Gaule n’est pas encore en guerre. César s’y installe après sa victoire pour la préparer.
Les gaulois se déchirent sur la question romaine. Les pro romains vantent l’enrichissement par le commerce, alors que les antis romains mettent en garde contre les ingérences de la République romaine.
Déployant une bonne dose de mauvaise foi, excitant les conflits politiques en Gaule et la division entre pro et anti romain, César livre ce territoire à une guerre terrible. Il y remporte de nombreuses batailles, puis la guerre, grâce à son génie militaire.
La suite est bien connue. César fini par se proclamer « dictateur à vie » de la République romaine, et est assassiné par une conjuration de sénateurs.
La rédaction de ce contenu est basée sur les vidéos de la chaîne YouTube @batailles_de_france :
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